Ikue Nakagawa - 中川郁英

Ikue Nakagawa est née au Japon où elle a étudié très jeune la danse moderne. Après des études à l’université d’arts d’Osaka, elle vient en France en 2004 et poursuit sa formation au Centre de Développement Chorégraphie de Toulouse. Elle travaille actuellement [2009] au sein de la compagnie Kubilai Khan Investigations ainsi qu’avec Pascal Rambert.
大阪の芸術大学を卒業後、2004年に渡仏し、フランス国立トゥルーズ振付センターにて研修。現在は[2009]、« クビライ・カン・アンヴェスティガシオン»フビライハンインヴェスティゲーションズ団に所属、パスカル-ランベール氏とともに舞台を踏んでいる。
大阪の芸術大学を卒業後、2004年に渡仏し、フランス国立トゥルーズ振付センターにて研修。現在は[2009]、« クビライ・カン・アンヴェスティガシオン»フビライハンインヴェスティゲーションズ団に所属、パスカル-ランベール氏とともに舞台を踏んでいる。
Art Levant – Je pose souvent la même question aux artistes, et je vous la pose à vous aussi : qu’est-ce qui vous à amené en France ?
Ikue Nakagawa - J’ai rencontré la compagnie de danse contemporaine française, Kubilai Khan Investigations au Japon. J’avais suivi un stage avec eux, et vu leur performance, et j’ai senti que je voulais danser et travailler avec eux. C’était un sentiment très fort et j’ai même pensé que cette rencontre était le fruit du destin. Après la représentation, j’ai donné mon CV à Franck Micheletti, le chorégraphe de la compagnie, et je lui ai dit « I want to work with you ». C’est comme ça que j’ai commencé à m’intéresser à la France. Lorsque j’étais au Japon, je cherchais une compagnie avec laquelle j’avais envie de travailler, et j’ai trouvé une compagnie française. Pour cette raison, je suis venue en France, et j’aurais pu donc aller n’importe où, en fait. Les membres de Kubilai Khan m’ont donné des bonnes adresses pour étudier la danse en France.
Lorsque je suis arrivée ici, il y avait une audition au CDC de Toulouse. J’ai essayé avec ma forte envie de danser en France… et ça a marché !
Ikue Nakagawa - J’ai rencontré la compagnie de danse contemporaine française, Kubilai Khan Investigations au Japon. J’avais suivi un stage avec eux, et vu leur performance, et j’ai senti que je voulais danser et travailler avec eux. C’était un sentiment très fort et j’ai même pensé que cette rencontre était le fruit du destin. Après la représentation, j’ai donné mon CV à Franck Micheletti, le chorégraphe de la compagnie, et je lui ai dit « I want to work with you ». C’est comme ça que j’ai commencé à m’intéresser à la France. Lorsque j’étais au Japon, je cherchais une compagnie avec laquelle j’avais envie de travailler, et j’ai trouvé une compagnie française. Pour cette raison, je suis venue en France, et j’aurais pu donc aller n’importe où, en fait. Les membres de Kubilai Khan m’ont donné des bonnes adresses pour étudier la danse en France.
Lorsque je suis arrivée ici, il y avait une audition au CDC de Toulouse. J’ai essayé avec ma forte envie de danser en France… et ça a marché !
Art Levant – よくアーティストの方にしている質問があるのですが、あなたにも同じ質問をさせてください。どのような経緯でフランスにきたのですか?
中川郁英 - 最初に日本で、フランスのコンテンポラリーダンスの フビライハンインヴェスティゲーションズ団に出会ったことがきっかけでした。彼らとともに研修をし、彼らのパフォーマンスを見て、私も彼らのように踊りたい、彼らと仕事がしたいと感じました。その思いはとても強く、運命の出会いだったとさえ思います。その上演後、自分の履歴書を振付師であるフランク-ミチェレッティ氏に渡し、彼に、« I want to work with you あなたたちと踊りたい »と言いました。このようにして私はフランスに興味を持ち始めたのです。
日本にいた時、私は、どこのカンパニーでダンスをしようか探していました。そしてフランスのカンパニーを見つけたのです。その結果私はフランスに来たわけですが、わたしは、どこにでも行く覚悟はできていたのです。フビライハンインヴェスティゲーションズ団のメンバーたちは 私にフランスでどこでダンスの勉強をしたらいいのかを教えてくれました。なぜなら、わたしがフランスについた当初、国立トゥルーズ振付センターのオーデションは行われていなかったのです。 私はフランスでダンスがしたいという強い希望をもっていて、それが叶ったのです!
Art Levant – 2006年に国立トゥルーズ振付センターを出てすぐに、あなたは、フビライハンインヴェスティゲーションズ団に入団したのですね。そして、すぐに、« Kokodoko »をつくりあげた。どのような経緯だったのですか?
中川郁英 – « Koko doko »は、フビライ ハン カンパニーと、ドイツのデュッセルドルフのルチダ カンパニーのコラボレーションの成果でした。« Colina 2005 »のプロジェクトの一つとして依頼されたもので、ヨーロッパの24人から25人のアーティストたちのコラボレーションの作品だったのです。その時、« Koko doko »のオリジナルバージョンが完成しました。その作品は1週間で書き上げたのですが、その後、もっと強い感情が作品に対して湧き上がってきたのです。« Colina 2005 »は終了してしまいましたが、 ルチダカンパニーの モーガン-ナルディ氏が« Koko doko »のバージョンアップをして、きちんとした作品につくりあげようと提案してくださったのです。
中川郁英 - 最初に日本で、フランスのコンテンポラリーダンスの フビライハンインヴェスティゲーションズ団に出会ったことがきっかけでした。彼らとともに研修をし、彼らのパフォーマンスを見て、私も彼らのように踊りたい、彼らと仕事がしたいと感じました。その思いはとても強く、運命の出会いだったとさえ思います。その上演後、自分の履歴書を振付師であるフランク-ミチェレッティ氏に渡し、彼に、« I want to work with you あなたたちと踊りたい »と言いました。このようにして私はフランスに興味を持ち始めたのです。
日本にいた時、私は、どこのカンパニーでダンスをしようか探していました。そしてフランスのカンパニーを見つけたのです。その結果私はフランスに来たわけですが、わたしは、どこにでも行く覚悟はできていたのです。フビライハンインヴェスティゲーションズ団のメンバーたちは 私にフランスでどこでダンスの勉強をしたらいいのかを教えてくれました。なぜなら、わたしがフランスについた当初、国立トゥルーズ振付センターのオーデションは行われていなかったのです。 私はフランスでダンスがしたいという強い希望をもっていて、それが叶ったのです!
Art Levant – 2006年に国立トゥルーズ振付センターを出てすぐに、あなたは、フビライハンインヴェスティゲーションズ団に入団したのですね。そして、すぐに、« Kokodoko »をつくりあげた。どのような経緯だったのですか?
中川郁英 – « Koko doko »は、フビライ ハン カンパニーと、ドイツのデュッセルドルフのルチダ カンパニーのコラボレーションの成果でした。« Colina 2005 »のプロジェクトの一つとして依頼されたもので、ヨーロッパの24人から25人のアーティストたちのコラボレーションの作品だったのです。その時、« Koko doko »のオリジナルバージョンが完成しました。その作品は1週間で書き上げたのですが、その後、もっと強い感情が作品に対して湧き上がってきたのです。« Colina 2005 »は終了してしまいましたが、 ルチダカンパニーの モーガン-ナルディ氏が« Koko doko »のバージョンアップをして、きちんとした作品につくりあげようと提案してくださったのです。

Art Levant – Dès votre sortie du CDC de Toulouse, en 2006, vous avez intégré le Kubilai Khan Investigations, et avec eux vous avez créé tout de suite « Koko doko ». Comment cela s’est-il passé ?
Ikue Nakagawa - « Koko doko », c’était le fruit d’une collaboration entre Kubilai Khan et la compagnie Lucida de Düsseldorf en Allemagne. Tout a démarré dans le projet « Colina 2005 » de collaboration entre 24 ou 25 artistes européens. On a écrit la première version de « Koko doko » à ce moment-là. On a écrit cette pièce en une semaine, mais on a eu le sentiment de trouver quelque chose de fort. Lorsque « Colina 2005 » s’est terminé, Morgan Nardi, la chorégraphe de Lucida, nous a proposé de continuer avec « Koko doko » et de l’amener vers une vraie création avec de la musique en live. On a invité un musicien, audiopixel et on a écrit ensemble cette pièce.
Art Levant – Ce titre, « Koko doko » (« ici, c’est où ? ») fait-il référence au déracinement ?
Ikue Nakagawa – Non, c’est quelque chose de plus positif. Dans cette pièce, l’espace change constamment par le travail sur les lumières de Morgan [Nardi] et de l’artiste visuelle Naoko Tanaka, et les réflexions d’objets sur le plafond créés par Naoko. Par moment, l’espace était très coloré, par moment beaucoup plus simple, et il concrétisait différents endroits.A vrai dire, je ne m’intéresse pas particulièrement à cette question des différences culturelles. Bien sûr, être loin de mon pays, me fait davantage penser à ma culture, et à trouver ma propre culture. Mais le plus important, en fait, c’est plutôt la rencontre avec les gens.
Ikue Nakagawa - « Koko doko », c’était le fruit d’une collaboration entre Kubilai Khan et la compagnie Lucida de Düsseldorf en Allemagne. Tout a démarré dans le projet « Colina 2005 » de collaboration entre 24 ou 25 artistes européens. On a écrit la première version de « Koko doko » à ce moment-là. On a écrit cette pièce en une semaine, mais on a eu le sentiment de trouver quelque chose de fort. Lorsque « Colina 2005 » s’est terminé, Morgan Nardi, la chorégraphe de Lucida, nous a proposé de continuer avec « Koko doko » et de l’amener vers une vraie création avec de la musique en live. On a invité un musicien, audiopixel et on a écrit ensemble cette pièce.
Art Levant – Ce titre, « Koko doko » (« ici, c’est où ? ») fait-il référence au déracinement ?
Ikue Nakagawa – Non, c’est quelque chose de plus positif. Dans cette pièce, l’espace change constamment par le travail sur les lumières de Morgan [Nardi] et de l’artiste visuelle Naoko Tanaka, et les réflexions d’objets sur le plafond créés par Naoko. Par moment, l’espace était très coloré, par moment beaucoup plus simple, et il concrétisait différents endroits.A vrai dire, je ne m’intéresse pas particulièrement à cette question des différences culturelles. Bien sûr, être loin de mon pays, me fait davantage penser à ma culture, et à trouver ma propre culture. Mais le plus important, en fait, c’est plutôt la rencontre avec les gens.
Art Levant – « Koko doko » « ここ、どこ? »というタイトルは 祖国喪失を表現しているのですか?
中川郁英 – いいえ、むしろ、ポジティブなものとしてとらえています。この舞台の中では、モーガン-ナルディ氏の証明技術と田中奈緒子氏のビジュアルアートにより、空間は絶えず変化していきます。天井へのオブジェの光と影の反射は田中奈緒子氏によってつくりあげられました。とても彩り豊かな空間や、それとは対照的にシンプルな空間を交互に見せることによって、さまざまな場所を表現することに成功してきました。
つまり、私は、異文化の問題として特別にとらえてはいません。もちろん、自分の国から遠く離れているということは、よりいっそう自分の国を考えさせ、自分の文化を発見することにつながりました。しかし、一番重要なことはむしろ人に出会うということです。
Art Levant – しかしながら、アーティストとして外国に住むということは なんらかの価値があるのではないでしょうか?
中川郁英 – 日本を去って以来、自分が日本人だと言うことを以前に増して感じました。日本にいた時は、もちろん自分の周りはみんな日本人だったので、同じ言葉で会話をしていました…しかし、フランスについた瞬間、私の《常識》は他の人にとっては、もはや《常識》ではなくなってしまったのです。自分の《常識》を超えて、他者の《ものさし》、他の世界、他の可能性を学ぶことは、とても私にとってプラスなことでした。それはとても面白いことだったのです。そして反対に、わたしも他者に対して何か特別なものを、特に日本の文化をみんなに提供しているのです。
中川郁英 – いいえ、むしろ、ポジティブなものとしてとらえています。この舞台の中では、モーガン-ナルディ氏の証明技術と田中奈緒子氏のビジュアルアートにより、空間は絶えず変化していきます。天井へのオブジェの光と影の反射は田中奈緒子氏によってつくりあげられました。とても彩り豊かな空間や、それとは対照的にシンプルな空間を交互に見せることによって、さまざまな場所を表現することに成功してきました。
つまり、私は、異文化の問題として特別にとらえてはいません。もちろん、自分の国から遠く離れているということは、よりいっそう自分の国を考えさせ、自分の文化を発見することにつながりました。しかし、一番重要なことはむしろ人に出会うということです。
Art Levant – しかしながら、アーティストとして外国に住むということは なんらかの価値があるのではないでしょうか?
中川郁英 – 日本を去って以来、自分が日本人だと言うことを以前に増して感じました。日本にいた時は、もちろん自分の周りはみんな日本人だったので、同じ言葉で会話をしていました…しかし、フランスについた瞬間、私の《常識》は他の人にとっては、もはや《常識》ではなくなってしまったのです。自分の《常識》を超えて、他者の《ものさし》、他の世界、他の可能性を学ぶことは、とても私にとってプラスなことでした。それはとても面白いことだったのです。そして反対に、わたしも他者に対して何か特別なものを、特に日本の文化をみんなに提供しているのです。
Art Levant – En tant qu’artiste, n’y a-t-il pas, toutefois, une richesse à trouver dans le fait de partir vivre à l’étranger… ?
Ikue Nakagawa – Après avoir quitté le Japon, je me suis sentie plus japonaise qu’avant. Lorsque j’étais au Japon, évidemment tout le monde était Japonais autour de moi. On parle la même langue… mais arrivée en France, ma « normalité » n’était plus toujours la normalité des autres. Et c’est positif, de casser sa normalité et d’apprendre à connaître d’autres normes, d’autres mondes, d’autres possibilités. C’est très intéressant. Et inversement, j’apporte quelque chose de particulier ou de propre à la culture japonaise…
Ikue Nakagawa – Après avoir quitté le Japon, je me suis sentie plus japonaise qu’avant. Lorsque j’étais au Japon, évidemment tout le monde était Japonais autour de moi. On parle la même langue… mais arrivée en France, ma « normalité » n’était plus toujours la normalité des autres. Et c’est positif, de casser sa normalité et d’apprendre à connaître d’autres normes, d’autres mondes, d’autres possibilités. C’est très intéressant. Et inversement, j’apporte quelque chose de particulier ou de propre à la culture japonaise…

Art Levant – Votre carrière depuis votre arrivée en France semble très marquée par votre travail avec Pascal Rambert. Comment s’est fait cette rencontre ?
Ikue Nakagawa – On s’est rencontré au CDC de Toulouse. Il nous a fait monter une pièce en fin d’année, « To lose/Perdre ». Pour moi, cette rencontre a été très forte. Cela m’a ouvert plein de choses pour mon travail, et il s’est passé quelque chose entre nous. Avant même de finir mon année au CDC, au fond de moi, j’avais l’envie de travailler avec lui. Vraiment fortement ! Et lorsqu’après le CDC, il m’a proposé de le rejoindre, j’ai été vraiment contente. En travaillant avec lui, je continue toujours à apprendre.
Art Levant – Mais sur le plan artistique, Pascal Rambert est davantage un homme de théâtre que de danse stricto-sensu…
Ikue Nakagawa – Quand je travaille avec Pascal, je ne pense pas que je suis danseuse. Je suis Ikue. Ce qui est le plus important pour lui, c’est la présence. Et j’aime cette idée. Que ce soit du théâtre ou de la danse, ce n’est pas ça l’important. Travailler avec Pascal, c’est toujours quelque chose de fort pour moi : avec ses yeux, son écoute, sa façon de pensée, des choses simples…
Ikue Nakagawa – On s’est rencontré au CDC de Toulouse. Il nous a fait monter une pièce en fin d’année, « To lose/Perdre ». Pour moi, cette rencontre a été très forte. Cela m’a ouvert plein de choses pour mon travail, et il s’est passé quelque chose entre nous. Avant même de finir mon année au CDC, au fond de moi, j’avais l’envie de travailler avec lui. Vraiment fortement ! Et lorsqu’après le CDC, il m’a proposé de le rejoindre, j’ai été vraiment contente. En travaillant avec lui, je continue toujours à apprendre.
Art Levant – Mais sur le plan artistique, Pascal Rambert est davantage un homme de théâtre que de danse stricto-sensu…
Ikue Nakagawa – Quand je travaille avec Pascal, je ne pense pas que je suis danseuse. Je suis Ikue. Ce qui est le plus important pour lui, c’est la présence. Et j’aime cette idée. Que ce soit du théâtre ou de la danse, ce n’est pas ça l’important. Travailler avec Pascal, c’est toujours quelque chose de fort pour moi : avec ses yeux, son écoute, sa façon de pensée, des choses simples…
Art Levant – 渡仏以来の、あなたのキャリアにおいて、パスカル-ランベール氏との共演はとても際立って目を引くところですが、どのようにしてこの出会いはもたらされたのでしょうか?
中川郁英 – 国立トゥルーズ振付センターで出会いました。彼の要望で私たちは年の終わりに一つの舞台をつくりあげたのです。それが« To lose/Perdre 失う»でした。わたしにとって、この出会いはとても強烈でした。この出会いが私の仕事にたくさんのものを開花させ、私たちの間に何かが走ったのです。トゥルーズ振付センターでの研修が終わる前に、私はもっと彼と働きたいと思いました。。本当に強くそう思っていたのです!なので、トゥルーズ振付センターの研修後、彼が私に一緒に仕事をしないかと提案してくれたときは本当に嬉しかったです。彼と仕事をすることは、常に勉強になります。
Art Levant – しかし、アーティストの構想プランにおいて、パスカル-ランベールはとても厳密で厳しいと…
中川郁英 – 私がパスカルと仕事をしているとき、私は自分がダンサーだと思いません。わたしは Ikueなんです。彼にとって重要なことは存在していると言うことなんです。わたしはそのアイディアが好きです。舞台にしてもダンスにしても、それは重要ではないのです。彼のまなざし、注意力、考え方、シンプルなのですが、わたしにとってはとても力強いものなのです。
Art Levant – それは、あなたの人生岐路なのですね…中川郁英 – 私が大学にいた頃は、居心地が悪かったんです。ダンスはもちろん好きでしたけれど、自分のポジショニングがよくわかってなかったんです。たくさんのリズム体操をやっていたので、私の体はクラッシックダンスやモダンダンスの経験が長い生徒たちとは違うのです。フランスに来る前から、私はダンスで仕事をしていきたいという気持ちは強かったのですが、ここに来てまた考え方が変わりました。たくさんの人に出会い、たくさんの新しいものを見ることが、私の人生を変えたのです。
そして、そのことはよりたくさんの可能性を提供してくれたのです。パスカルは、私の第六感で感じたのです。わたしの人生行路はそれぞれの出会いの結果と言えるでしょう。本当に!その出会いというのは、人々であったり、場所で
あったり、経験であったり、そのすべてが自分を進化させ、
私に新しい機会を提供してくれるのです。
中川郁英 – 国立トゥルーズ振付センターで出会いました。彼の要望で私たちは年の終わりに一つの舞台をつくりあげたのです。それが« To lose/Perdre 失う»でした。わたしにとって、この出会いはとても強烈でした。この出会いが私の仕事にたくさんのものを開花させ、私たちの間に何かが走ったのです。トゥルーズ振付センターでの研修が終わる前に、私はもっと彼と働きたいと思いました。。本当に強くそう思っていたのです!なので、トゥルーズ振付センターの研修後、彼が私に一緒に仕事をしないかと提案してくれたときは本当に嬉しかったです。彼と仕事をすることは、常に勉強になります。
Art Levant – しかし、アーティストの構想プランにおいて、パスカル-ランベールはとても厳密で厳しいと…
中川郁英 – 私がパスカルと仕事をしているとき、私は自分がダンサーだと思いません。わたしは Ikueなんです。彼にとって重要なことは存在していると言うことなんです。わたしはそのアイディアが好きです。舞台にしてもダンスにしても、それは重要ではないのです。彼のまなざし、注意力、考え方、シンプルなのですが、わたしにとってはとても力強いものなのです。
Art Levant – それは、あなたの人生岐路なのですね…中川郁英 – 私が大学にいた頃は、居心地が悪かったんです。ダンスはもちろん好きでしたけれど、自分のポジショニングがよくわかってなかったんです。たくさんのリズム体操をやっていたので、私の体はクラッシックダンスやモダンダンスの経験が長い生徒たちとは違うのです。フランスに来る前から、私はダンスで仕事をしていきたいという気持ちは強かったのですが、ここに来てまた考え方が変わりました。たくさんの人に出会い、たくさんの新しいものを見ることが、私の人生を変えたのです。
そして、そのことはよりたくさんの可能性を提供してくれたのです。パスカルは、私の第六感で感じたのです。わたしの人生行路はそれぞれの出会いの結果と言えるでしょう。本当に!その出会いというのは、人々であったり、場所で
あったり、経験であったり、そのすべてが自分を進化させ、
私に新しい機会を提供してくれるのです。
Art Levant – C’est un peu un changement de direction dans votre parcours…
Ikue Nakagawa – Lorsque j’étais à l’université, je me sentais mal à l’aise. J’aimais la danse, mais je n’arrivais à bien me positionner. Comme j’ai fait beaucoup de gymnastique rythmique, mon corps est différent des autres étudiant qui avaient une longue expérience en danse classique ou moderne. Avant de venir en France, j’avais envie de travailler la danse, mais ici ma façon de penser à changé. J’ai rencontré plein de gens, pleins de nouvelles choses… et ça a changé ma vie. Et ça m’a offert davantage de possibilités aussi. Pascal, je le comprends avec mon 6e sens. Et tout mon parcours, c’est le résultat de mes rencontres. Vraiment ! Les gens, les endroits, les expériences, tout ça, cela me fait évoluer et m’offre de nouvelles opportunités.
Art levant – Votre dernier projet avec Pascal Rambert est le duo « Libido Sciendi » (joué fin novembre à la Ménagerie à Paris). Il s’agit d’une pièce sans doute assez particulière puisque vous y dansez un acte d'amour sensuel avec votre partenaire. Était-ce un choix facile que d'accepter un tel rôle ?
Ikue Nakagawa – Pour moi, travailler avec Pascal, c’est quelque chose que j’adore. Mais quand il m’a proposé ce projet, tout de même, j’ai réfléchi. Faire un tel projet était un grand défi personnel mais en même temps c'était un nouvel espoir de travailler avec Pascal et également avec Lorenzo [de Angelis]. J'ai finalement décidé de faire ce projet et maintenant a posteriori je ne regrette pas car cela m'a apporté énormément de choses. Pas seulement pour la danse mais pour ma vie aussi.
Art levant – En tant que danseuse, comment vit-on ce type de rôle ? Comment faire la séparation entre le vécu et le joué ?
Ikue Nakagawa – J'essaye d'être vraie, d'écouter ce qui vient de ma tête, de mon imagination, de mes désirs. Il n'y a pas de contrôle : c'est vivant !
Art levant – Aujourd’hui, vous travaillez avec la compagnie qui vous a fait venir en France, ainsi qu’avec une personnalité célèbre comme Pascal Rambert avec lequel vous êtes en plein accord artistique. Y-a-t-il encore quelque chose que l’on peut vous souhaiter ? Encore un rêve non réalisé ?
Ikue Nakagawa – Venir en France, travailler en France, cela m’a apporté énormément, pour ma vie, pour ma façon de penser, pour mon art. Un jour, je
voudrais encore me déplacer dans un nouvel environnement et travailler avec de gens d’autres pays. Également, j’aimerai faire quelque chose entre la France et le Japon.
Dans 10 ans, je ne sais pas trop, mais je voudrais continuer à toucher de près la vie, les gens, l’amour… Ce n’est pas indispensable pour moi, mais je voudrais continuer mon métier parce que par lui, je peux apprendre la vie.
Art levant – Et à plus court terme, quel sera votre actualité en 2009 ?
Ikue Nakagawa – J’ai des projets en Inde et au Mexique. Au Mexique, j’ai été invité à la « Cuarta noche de Teatro », par le metteur en scène français
Jean-Frédéric Chevallier qui réside au Mexique. Pendant toute une nuit, de 19h jusqu’à 7 heures du matin, des artistes (musiciens, comédiens, danseurs…) se relaient sur scène et je vais participer à 3 pièces différentes. Je suis très heureuse de participer à un tel événement. On jouera ensuite au grand théâtre de l'UNAM (Université Nationale Autonome de Mexico)
Je continue aussi mes collaborations avec Kubilai Khan Investigations et Pascal Rambert. Avec Kubilai Khan, on va danser à Yokohama en juin. Et puis, je réfléchis à écrire un solo également.
Art levant – Merci, Ikue, pour cet échange intéressant. Nous vous souhaitons de continuer à faire de belles rencontres. Et tenez nous au courant
de votre actualité, notamment pour votre solo !
Ikue Nakagawa – Lorsque j’étais à l’université, je me sentais mal à l’aise. J’aimais la danse, mais je n’arrivais à bien me positionner. Comme j’ai fait beaucoup de gymnastique rythmique, mon corps est différent des autres étudiant qui avaient une longue expérience en danse classique ou moderne. Avant de venir en France, j’avais envie de travailler la danse, mais ici ma façon de penser à changé. J’ai rencontré plein de gens, pleins de nouvelles choses… et ça a changé ma vie. Et ça m’a offert davantage de possibilités aussi. Pascal, je le comprends avec mon 6e sens. Et tout mon parcours, c’est le résultat de mes rencontres. Vraiment ! Les gens, les endroits, les expériences, tout ça, cela me fait évoluer et m’offre de nouvelles opportunités.
Art levant – Votre dernier projet avec Pascal Rambert est le duo « Libido Sciendi » (joué fin novembre à la Ménagerie à Paris). Il s’agit d’une pièce sans doute assez particulière puisque vous y dansez un acte d'amour sensuel avec votre partenaire. Était-ce un choix facile que d'accepter un tel rôle ?
Ikue Nakagawa – Pour moi, travailler avec Pascal, c’est quelque chose que j’adore. Mais quand il m’a proposé ce projet, tout de même, j’ai réfléchi. Faire un tel projet était un grand défi personnel mais en même temps c'était un nouvel espoir de travailler avec Pascal et également avec Lorenzo [de Angelis]. J'ai finalement décidé de faire ce projet et maintenant a posteriori je ne regrette pas car cela m'a apporté énormément de choses. Pas seulement pour la danse mais pour ma vie aussi.
Art levant – En tant que danseuse, comment vit-on ce type de rôle ? Comment faire la séparation entre le vécu et le joué ?
Ikue Nakagawa – J'essaye d'être vraie, d'écouter ce qui vient de ma tête, de mon imagination, de mes désirs. Il n'y a pas de contrôle : c'est vivant !
Art levant – Aujourd’hui, vous travaillez avec la compagnie qui vous a fait venir en France, ainsi qu’avec une personnalité célèbre comme Pascal Rambert avec lequel vous êtes en plein accord artistique. Y-a-t-il encore quelque chose que l’on peut vous souhaiter ? Encore un rêve non réalisé ?
Ikue Nakagawa – Venir en France, travailler en France, cela m’a apporté énormément, pour ma vie, pour ma façon de penser, pour mon art. Un jour, je
voudrais encore me déplacer dans un nouvel environnement et travailler avec de gens d’autres pays. Également, j’aimerai faire quelque chose entre la France et le Japon.
Dans 10 ans, je ne sais pas trop, mais je voudrais continuer à toucher de près la vie, les gens, l’amour… Ce n’est pas indispensable pour moi, mais je voudrais continuer mon métier parce que par lui, je peux apprendre la vie.
Art levant – Et à plus court terme, quel sera votre actualité en 2009 ?
Ikue Nakagawa – J’ai des projets en Inde et au Mexique. Au Mexique, j’ai été invité à la « Cuarta noche de Teatro », par le metteur en scène français
Jean-Frédéric Chevallier qui réside au Mexique. Pendant toute une nuit, de 19h jusqu’à 7 heures du matin, des artistes (musiciens, comédiens, danseurs…) se relaient sur scène et je vais participer à 3 pièces différentes. Je suis très heureuse de participer à un tel événement. On jouera ensuite au grand théâtre de l'UNAM (Université Nationale Autonome de Mexico)
Je continue aussi mes collaborations avec Kubilai Khan Investigations et Pascal Rambert. Avec Kubilai Khan, on va danser à Yokohama en juin. Et puis, je réfléchis à écrire un solo également.
Art levant – Merci, Ikue, pour cet échange intéressant. Nous vous souhaitons de continuer à faire de belles rencontres. Et tenez nous au courant
de votre actualité, notamment pour votre solo !
Art Levant – あなたのパスカルランベールとの一番最新のプロジェクトは、11月末にパリの"Menagerie de Verre"という劇場で公演された、デュエット« Libido
Sciendi 愛の行動から理解する»でしたね。この作品は、パートナーと舞台上で愛の行為をダンスで表現するという特別な形態をとっていますが、この役を引き受ける決断をするのは簡単でしたか?
中川郁英 – 私は、パルカルと仕事をすることが、本当に大好きなんです。しかし、彼が私にこのプロジェクトを提案したとき、戸惑いました。この仕事は、私にとって大きなチャレンジになるなと思いました。しかし、パスカルとロレンゾとなら何かいいものがつくれるかもしれないという希望もあり、その仕事をうける事にしました。今はこの仕事を選んで良かったと思います。この作品はダンサーとしてだけではなく、私個人の考えや生き方に色んなことを教えてくれました。
Art Levant – ダンサーとしてこのような作品の場合どう表現しますか?どうやって経験と演技をわけるのですか?
中川郁英 – 作品の場合、何かを演じると言うよりは、何が本当に今おこっているのかを聞くようにしています。自分のあたまに何が起こっているか、ど んなイメージがきてるか、どんな欲望がきているのかを感じ、それを外へ出します。演技をするというより、今起こってる事を伝えます。
Art Levant – 現在、あなたは、フランスに来るきっかけとなったカンパニーと働いていますね。そのなかには、もちろん有名な、そしてあなたがアーティストとしての感性を賛同するパスカル–ランベール氏がいらっしゃいます。まだそれ以上に、あなたが今後求めるものがあるでしょうか?まだ実現していない夢はあるのですか?
中川郁英 – フランスに来て、フランスで働くと言うことは、私の人生において本当に大きなものでした。私の考え方や、私の芸術において。でもまたある日、再度どこか新しい環境を求めて、他の国の人々と働くために旅立ちたいと思います。そしてまた、わたしはフランスと日本の間で何かしらしたいと思っています。
10年後はまだ何をしているかはわかりません。でも人生、人々、愛。。。そんなものに携わり続けたいとは思ってます。それは私にとって必要不可欠なものとは言わないけれど、でも私はこの職業を続けて生きたいです、なぜなら人生を学ぶことができるからです。
Art levant – 短いスパンでみた活動計画をお伺いしたいのですが、2009年の活動はどのように予定してますか?
中川郁英 – まず、インドとメキシコでプロジェクトがあります。メキシコでは、メキシコ在住のフランスの演出家 ジャン-フレデリック-シュヴァリエ氏から« Cuarta noche de Teatro »に招待されました。このイベントは、夜の19時から朝の7時まで夜通しで行われ、ミュージシャンやコメディアンやダンサーなどのアーティストたちが交代で舞台に立ち、私は、その中で三つの違った舞台に立つ予定です。その後同じ作品を一ヶ月メキシコのUNAM劇場で公演します。このようなイベントに参加できることを大変嬉しく思ってます。同様に、今年もフビライハンインヴェスティゲーションズ団とコラボレーション活動は続けます。6月に日本の横浜で公演をします。それから、ソロの舞台も立ちたいと考え中です。
Art levant – 郁英さん大変興味深いお話ありがとうございました。 これからもたくさんの新しいよい出会いがあることを祈ってます。これからもわたしたちに現状を知らせてください。とくにソロ活動での活躍を期待しています。
Sciendi 愛の行動から理解する»でしたね。この作品は、パートナーと舞台上で愛の行為をダンスで表現するという特別な形態をとっていますが、この役を引き受ける決断をするのは簡単でしたか?
中川郁英 – 私は、パルカルと仕事をすることが、本当に大好きなんです。しかし、彼が私にこのプロジェクトを提案したとき、戸惑いました。この仕事は、私にとって大きなチャレンジになるなと思いました。しかし、パスカルとロレンゾとなら何かいいものがつくれるかもしれないという希望もあり、その仕事をうける事にしました。今はこの仕事を選んで良かったと思います。この作品はダンサーとしてだけではなく、私個人の考えや生き方に色んなことを教えてくれました。
Art Levant – ダンサーとしてこのような作品の場合どう表現しますか?どうやって経験と演技をわけるのですか?
中川郁英 – 作品の場合、何かを演じると言うよりは、何が本当に今おこっているのかを聞くようにしています。自分のあたまに何が起こっているか、ど んなイメージがきてるか、どんな欲望がきているのかを感じ、それを外へ出します。演技をするというより、今起こってる事を伝えます。
Art Levant – 現在、あなたは、フランスに来るきっかけとなったカンパニーと働いていますね。そのなかには、もちろん有名な、そしてあなたがアーティストとしての感性を賛同するパスカル–ランベール氏がいらっしゃいます。まだそれ以上に、あなたが今後求めるものがあるでしょうか?まだ実現していない夢はあるのですか?
中川郁英 – フランスに来て、フランスで働くと言うことは、私の人生において本当に大きなものでした。私の考え方や、私の芸術において。でもまたある日、再度どこか新しい環境を求めて、他の国の人々と働くために旅立ちたいと思います。そしてまた、わたしはフランスと日本の間で何かしらしたいと思っています。
10年後はまだ何をしているかはわかりません。でも人生、人々、愛。。。そんなものに携わり続けたいとは思ってます。それは私にとって必要不可欠なものとは言わないけれど、でも私はこの職業を続けて生きたいです、なぜなら人生を学ぶことができるからです。
Art levant – 短いスパンでみた活動計画をお伺いしたいのですが、2009年の活動はどのように予定してますか?
中川郁英 – まず、インドとメキシコでプロジェクトがあります。メキシコでは、メキシコ在住のフランスの演出家 ジャン-フレデリック-シュヴァリエ氏から« Cuarta noche de Teatro »に招待されました。このイベントは、夜の19時から朝の7時まで夜通しで行われ、ミュージシャンやコメディアンやダンサーなどのアーティストたちが交代で舞台に立ち、私は、その中で三つの違った舞台に立つ予定です。その後同じ作品を一ヶ月メキシコのUNAM劇場で公演します。このようなイベントに参加できることを大変嬉しく思ってます。同様に、今年もフビライハンインヴェスティゲーションズ団とコラボレーション活動は続けます。6月に日本の横浜で公演をします。それから、ソロの舞台も立ちたいと考え中です。
Art levant – 郁英さん大変興味深いお話ありがとうございました。 これからもたくさんの新しいよい出会いがあることを祈ってます。これからもわたしたちに現状を知らせてください。とくにソロ活動での活躍を期待しています。
パスカル ランベール
1962年生まれ。パスカル ランベールは、はやくから演出の第一歩を踏み出す。 20歳にして脚本を書き始め、演出監督をし始める。それらの脚本のなかでも、1984年の« Désir欲望 »、そして1989年の« Les parisiensパリジャン »によって、彼の名が公衆に広まってきた。 2000年、« Le début de l’A 愛のはじまり »という愛という感情の芽生えについて描き上げられた脚本は、現在まで引き継がれている。 2003年、京都に旅たち、九条山の別荘に滞在し、« Paradis (un temps à déplier) 楽園» をかき、2004年パリで初演にいたった。 2005年、« Le début de l’A愛のはじまり »はコメディフランセーズでも上演され、彼の脚本の中で、舞踊の振り付け構成が組み込まれた初の作品となった。« To Lose/Perdre 失う»は当時トゥールーズの振付専門の養成学校の生徒たちとの共演作品であり、ダンサーIkue Nakagawaもその中のひとりであった。 おなじく2005年には、« After/Before アフタ-/ビフォア»をアヴィニョン音楽祭で上演した。この作品は、一部の観客には強烈的に批判され、« in »の議論にまでのぼった。 2006年には、ジュヌヴィリエ国立演劇センターの芸術監督に就任する。« After/Before アフタ-/ビフォア»の再構成を試み、一般に受けいれられる作品となる。 また、平田オリザの率いる青年団と共演し、« Début de l’A愛のはじまり » を東京で上演する。そして2008年末にはジュヌヴィリエ国立劇団センターでの上演にいたる。 この作品の一番重要なシーンでもある、2人の役者たちが服を脱ぎ、長い間抱き合い、そして再び服を着るというシーンは、愛という感情の芽生えを表現している。このシーンは彼の最新作品である« Libido sciendi 知識欲»のはじめのシーンの着想につながっている。 タイトル、« Libido sciendi 知識欲»は« la sexualité est une voie d’accès à la connaissance 性とは、知識へのひとつの手段である»という、パスカル ランベールの作品の回帰に基づいている。しかし、彼はこの作品の中で、« Toute la vie 一生» や « Le début de l’A 愛のはじまり »よりも、官能的な行為を舞台で表現している。 近年は、 « Avant que tu reviennes あなたが戻ってくる前に», « La baie de Tokyo 東京湾»を映画化したり、子供用の観劇«Mon fantôme幽霊 »を上演することで、ランベールはますます活動の幅を多様化させている。 |
Pascal Rambert
Site : www.pascalrambert.com Né en 1962, Pascal Rambert débute rapidement dans la mise en scène, et à vingt ans, il commence l’écriture et mets ses propres textes en scène. Parmi ceux-ci, « Désir » en 1984, puis « Les parisiens » en 1989 qui le fait connaître du public. En 2000, il créé la pièce « Le début de l’A » sur la naissance du sentiment amoureux, qui le suivra jusqu’à aujourd’hui. En 2003, il part à Kyôto en résidence à la villa Kujoyama et y écrit « Paradis (un temps à déplier) » qu’il créé en 2004 à Paris. En 2005, il met en scène « Le début de l’A » à la Comédie Française, et chorégraphie sa première pièce de danse, « To Lose/Perdre » avec les élèves du CDC de Toulouse, dont la danseuse Ikue Nakagawa qui nous recevons dans ce numéro. Cette même année, il présente « After/Before » au festival d’Avignon où elle est vivement critiqué par une partie du public et participe à la polémique sur la programmation du festival « in » (voir numéro 1 des Petites Feuilles[ancien web magazine publié par Art Levant]). En 2006, il est nommé directeur du Théâtre de Gennevilliers. Il y remonte notamment « After/Before » qui, cette fois-ci, dans un contexte tout autre, attire les faveurs du public. Il collabore également avec la troupe Seinendan d’Oriza Hirata, et monte le « Début de l’A. » à Tôkyô, et au théâtre de Gennevilliers fin 2008. La scène centrale de cette pièce, durant laquelle les deux comédiens se déshabillent, s’embrassent longuement, puis se rhabillent, montrant la naissance du sentiment amoureux, sert de point de départ à l’idée de son dernier spectacle « Libido sciendi ». Le titre, « Libido sciendi » fait référence à une idée récurrente dans les travaux de Pascal Rambert : « la sexualité est une voie d’accès à la connaissance ». Mais il va plus loin que dans « Toute la vie » ou « Le début de l’A » en représentant l’acte sexuel lui-même sur la scène. Ces dernières années, Rambert diversifie encore son champ d’exploration avec le cinéma (« Avant que tu reviennes », « La baie de Tokyo ») ou le spectacle pour enfants (« Mon fantôme ») |